L’Espagne est le premier qualifié pour les demi-finales de l’Euro 2020. La Seleccion a empoché son tciket en écartant la Suisse en quart de finale. Mais que ce fut dur pour Busquets et ses coéquipiers. Tombés sur un adversaire coriace et un Yann Sommer exceptionnel, ils n’ont assuré leur qualification que dans l’épreuve des tirs au but. A ce jeu-là, le brillant portier helvète a été moins performant que son homologue du jour, Unai Simon.
L’Espagne a joué avec le feu
La Roja a attaqué le match avec la bonne approche, mais une fois devant au score les Ibériques se sont trop reposés sur leurs acquis. Une suffisance qu’ils ont finie par payer cher. A la 70e minute, Xherdan Shaqiri est venu les punir en plaçant un plat du pied droit victorieux après une remise de Remo Freuler. Ce dernier avait profité d’un ballon trainant dans la surface suite à une mésentente entre Aymeric Laporte et Pau Torres.
Alors qu’il n’avait eu à effectuer qu’un seul arrêt jusque-là, sur une reprise de Zuber (65e), Unai Simon eut alors à chercher le cuir dans ses propres filets. Luis Enrique avait beau applaudir ses protégés, les encourageant à vite se ressaisir, il savait que cette égalisation pendant au nez de ses troupes depuis quelques minutes. Lui-même s’était fait sanctionner pour avoir déjà eu la tête aux demies, si l’on se fie au remplacement prématuré d’Alvaro Morata (54e minute).
Les Helvètes ont bien résisté à dix
Au final, lors des 90 premières minutes du match, la Seleccion n’a presque rien réussi offensivement, car même le but de l’ouverture du score était consécutif à une malencontreuse déviation adverse. Denis Zakaria, le remplaçant de Granit Xhaka (suspendu), a mis son pied pour contrer une volée de Jordi Alba, mais il n’a fait que tromper son propre gardien en changeant la trajectoire du cuir.
Sur cette action, l’Espagne était vernie et elle l’était aussi à la 77e quand elle s’est retrouvée en supériorité numérique. L’expulsion de Freuler à ce moment-là pour un tacle viril mais correct sur un adversaire semblait pour le moins sévère.
Sommer avait presque tout bon
Bien sûr, en prolongation et avec un homme en plus sur le terrain, la Roja s’est montrée beaucoup plus dangereuse. Ce réveil n’a cependant pas forte ses fruits. La faute principalement à Sommer. Celui qui a écœuré la France lundi dernier a remis ça face aux Espagnols, en signant trois énormes arrêts sur sa ligne. Il a frustré Gerard Moreno (101e) dans un duel, avant de récidiver contre Mikel Oyarzabal (104e et 106e). A son actif aussi d’autres sauvetages à l’approche du gong, moins spectaculaires mais tout aussi précieux, contre Olmo (112e), Busquets (116e) et Moreno (118e). Et la fois où il n’était pas là pour sauver les siens c’est Ricardo Rodriguez qui a pris la relève. Le joueur de Torino a signé un tacle salvateur devant Llorente (111e).
Sommer a tout détourné et la suite logique aurait voulu qu’il soit le héros des tirs au but. Malheureusement pour lui, Unai Simon lui a volé donc la vedette. Le portier de Bilbao a réussi deux arrêts, et provoqué le manqué d’un autre. Grâce à lui, l’Espagne a donc fini par tenir son rang. Mardi prochain, elle animera la première demi-finale de l’Euro contre le vainqueur du match Italie – Belgique, alors que la Nati, elle, rentre chez elle.